• En 2021, le fondateur de Thodex s’est envolé avec 2 milliards de dollars d’actifs
• 400 000 utilisateurs de la plateforme de crypto-monnaies avaient été victimes de son escroquerie
• Aujourd’hui, Faruk Fatih Özer écope de 11 000 années de prison en Turquie

En 2021, l’arnaque de la plateforme de crypto-monnaies Thodex a secoué la Turquie, mais pas seulement : c’est tout le monde de la crypto-monnaie qui était sous le choc. Du jour au lendemain, plus de la moitié des utilisateurs se sont retrouvés sans accès à leurs jetons numériques et d’en récupérer les fonds. Le 21 avril 2021, Faruk Fatih Özer avait levé le camp et fui la Turquie avec plus de deux milliards de dollars d’actifs dans ses poches. Au total, 400 000 investisseurs avaient, ainsi, été laissés sur le carreau.

Après seize mois de cavale et une notice rouge d’Interpol, Faruk Fatih Özer avait été retrouvé puis arrêté en Albanie en août 2022. Extradé en Turquie en avril dernier, la justice s’est enfin prononcée sur son sort et la sentence est lourde, très lourde. En effet, l’escroc s’est vu condamné à 11 196 années de prison.

2 milliards de dollars volés, 11 000 années de prison

La 9ᵉ Haute Cour pénale d’Istanbul a tranché sur l’affaire de l’escroquerie de la plateforme de crypto-monnaies Thodex et elle est sans pitié. Faruk Fatih Özer mais aussi ses deux frères et complices ont été condamnés à passer le reste de leurs jours (et plus encore !) derrière les barreaux.

11 000 années de prison, il y a de quoi servir d’exemple, la Turquie menant une politique très sévère sur les crypto-monnaies. Mais ce qui explique la sévérité de cette peine, c’est que Thodex aurait été une organisation criminelle dès son lancement, son créateur et ses complices auraient agi avec une intention frauduleuse dès le début. Pour attirer les investisseurs, la plateforme promettait d’offrir des voitures de luxe à certains tandis que des remises exceptionnelles sur le Dogecoin. Assez pour rassembler près de 700 000 utilisateurs.

Ainsi, le fondateur de Thodex et ses frères ont été condamnés pour “création, gestion et appartenance à une organisation”, “fraude qualifiée” et “blanchiment des valeurs immobilières”. Après sa mystérieuse disparition, Faruk Fatih Özer expliquait sur X (Twitter, à l’époque) qu’il avait besoin de cette somme pour rembourser ses dettes et qu’il se livrerait à la justice une fois ses problèmes réglés.

En Turquie, des condamnations aussi invraisemblables sont légion. Effectivement, la justice turque veut s’assurer que même avec des remises de peine, le condamné n’échappera pas à la sentence. Le montant de ces années de prison est dû à un cumul des peines, chose qui n’existe pas en France puisque nous avons la confusion des peines.

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